Entre France et Liban, Jihane Chouaib s’inscrit dans une oeuvre poétique et troublante. Le féminin y est en bordure de soi, comme en état d’alerte, entre l’éveil et le repli. Les héroïnes de ses histoires ont une dimension délicatement tragique. La tragédie du Liban comme celle de tous les exilés, l’exil du féminin comme celui du réfugié. De pays rêvés en maisons hantées, elle trace les contours invisibles d’un territoire qu’il serait possible d’habiter. L’imaginaire en étendard, à la fois défense et contre-attaque face à la violence du monde.