D’un concert à St Nazaire jusqu’au tumulte originel du Caire en passant par Londres, le film compose en plusieurs fragments, le portrait musical et intimiste de la grande crooneuse des sables, Natacha Atlas. D’une migration à l’autre, un seul voyage, une seule rêverie mélancolique entre Orient et Occident. Sur les traces d’une rose pop… Que ce soit musicalement ou géographiquement, Natacha Atlas a toujours été une nomade dans l’âme. La chanteuse angloégyptienne vient de passer plus d’une décennie à mélanger les beats électroniques avec les musiques nord-africaines et arabes, découvrant des parentés entre des genres musicaux éloignés, explorant des mondes sonores nouveaux et différents, tout en travaillant avec une pléthore de collaborateurs ayant les mêmes affinités et venus des cinq coins de la planète. Le résultat est un ensemble brillant, multiculturel, et en même temps un vibrant témoignage de la richesse et de l’ouverture de la culture arabe. Il s’agit là d’une oeuvre à nulle autre pareille. Et par-dessus tout, il y a bien sûr la voix extraordinaire d’Atlas. Sensuelle et passionnée, délicate et nuancée, elle opère la jonction entre les sonorités du Moyen-Orient et celles de l’Occident avec une aisance et un naturel instinctifs.