Société

Rues de Kaboul

Basir Seerat, Mahbouba Ebrahimi, Taj Mohammad Bakhtari, Wahid Nazir, Hamed Alizada

 

«Les rues de Kaboul» ne sont pas tout à fait comme toutes les rues des villes du monde. La présence discrète de la mort, qui frappe partout et n’importe quand, en fait l’un des endroits les plus dangereux au monde. Pourtant, quelle que soit la violence,la peur, les drames et les traumatismes vécus, la vie reprend toujours le dessus. Ce lointain décor pour nous est le quotidien des réalisateurs avec lesquels nous travaillons, ils y vivent. Comme tous les kaboulis, ils errent pour trouver une adresse dans un quartier où les rues ne portent pas de noms. Ils voient les ambulances bloquées par les embouteillages monstres, un facteur sur son vieux vélo croulant sous les énormes sacs de lettres et se faufilant entre les camions et les 4x4, une femme voilée au volant d’un taxi, ils écoutent aux check-point les discussions entre civils et policiers : ce sont tout les problèmes de l’Afghanistan qui sont déballés comme du linge sale en quelques minutes. C’est bien à travers ses rues que l’on peut lire le Kaboul d’aujourd’hui et de demain. A voir aussi: Les enfants de Kaboul, également réalisé dans le cadre des ateliers Varan de Kaboul.

 

KABOUL AMBULANCE, un film de Taj Mohammad Bakhtari Les ambulanciers de Kaboul sont confrontés à d’insurmontables problèmes : embouteillages monstres, barrages militaires, absence de nom de rues, de lits disponibles dans les hôpitaux de la ville qui refusent les malades… Kaboul Ambulance suit le périple chaotique du docteur Sardar et de son chauffeur Salangi dans Kaboul, entre dévouement, colère et désarroi, jusqu’à l’heure où s’assombrissent les dernières illusions. 

PERMIS DE CONDUIRE, un film Mahbouba Ebrahimi Azizollah le directeur de l’agence de taxi Zahak, décide d’embaucher une femme comme conductrice de voiture. C’est une première. Razieh, rentrée récemment d’exil, se porte candidate, mue par le désir de devenir une femme indépendante. Face à une société très machiste, qui ne voit pas d’un bon œil sa candidature, Razieh va apprendre à conduire, et se conduire, dans les rues dangereuses de Kaboul. 

UNE JOURNÉE DU FACTEUR KHAN AGHA, un film de Wahid Nazir Du matin au soir, Khan Agha, facteur, tri des montagnes de courrier, charge sa frêle bicyclette de lourds sacs de lettres et colis, et fait sa distribution en ville, au milieu de la dangereuse circulation de Kaboul. Il faut compter avec les rues encombrées, les rebuffades des habitants, les multiples prouesses pour trouver certains destinataires, faute de numérotations et de plaques dans la plupart des rues. Mais tout ce qui rend la distribution épique et improbable n’entame jamais le flegme, la détermination et l’humour de Khan Agha. 

PETITE AFGHANISTAN, un film de Bassir SIRAT La calèche était le moyen de transport traditionnel à Kaboul. Lent mais peu coûteux, ce véhicule est aujourd’hui encore utilisé dans le quartier populaire de Qalahé Wahèd par les personnes peu fortunées : personnes âgées, écoliers, femmes et leurs enfants. Pourtant, certains habitants, menés par les chauffeurs de taxi, cherchent à les faire interdire au nom de leur archaïsme et des nuisances publiques, réelles ou fantasmées, qu’elles procurent. Un jour ou l’autre, l’interdiction sera prononcée, et c’est un pan de la culture afghane qui disparaîtra avec les calèches. En attendant, les cochers doivent se battre. 

CHECK-POINT, un film de Hamed Alizada Des conteneurs posés au bord d’une route, à l’une des principales entrées de Kaboul : un poste de police, dans lesquels une quinzaine de policiers travaillent, mangent et dorment, mitraillette au point. Ils viennent de villages alentours, mais leur vie se passe à cette intersection. Toute la journée et toute la nuit, ils surveillent, fouillent les véhicules, contrôlent les conducteurs, les passagers. Ce travail ne va pas sans risques et sans désagréments : attentats, hargne des automobilistes impatients, critiques sur la police afghane : corruption, abus de pouvoir, trafic d’uniformes et d’armes, viols de femmes…

 

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Co-production: 
La Huit / Pages et Images / les Ateliers Varan
En partenariat avec : 
avec la participation de Ciné+, et le soutien du CNC, de la région Languedoc-Roussillon et de la Procirep Angoa
Duration: 
145 min

Formats disponibles: 
Langues: 
Anglais
Français
16€
 
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